L’emploi, un enjeu de solidarité dans les micro-projets associatifs? Le cas des projets soutenus par le programme du Fonds Social Européen en Auvergne, au regard de P. Ricoeur.
XIe Rencontres du RIUESS - Poitiers - 15/17 juin 2011
Annie Sinda, Gloria Maffet, Renaud Muller, juin 2011
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Résumé :
L’économie sociale et solidaire est aujourd’hui un secteur en développement régulier prometteur d’emplois que l’on espère durables. L’État comme les institutions européennes, conscients de la difficulté de créer des emplois dans les secteurs économiques gouvernés par le marché se sont intéressés à l’économie sociale et solidaire en lui apportant des aides financières (Caunes, 2008).
Ainsi dans le cadre du programme FSE 10 B1, le fonds social européen a décidé d’allouer des fonds aux régions, elles-mêmes missionnées pour identifier des organismes intermédiaires (OI). Ces OI sont chargés de repérer des microprojets créateurs d’activité, relevant notamment du monde associatif qui participent largement à l’innovation en matière d’emploi et d’inclusion professionnelle sur les territoires. L’objectif principal de cette mesure était de soutenir des initiatives expérimentales et locales en direction des publics en difficulté d’insertion professionnelle et, plus largement, la compétitivité territoriale. Elle avait pour vocation « le développement local pour la communauté et par la communauté » (FSE, 2007-2013). Il s’agissait donc de soutenir la création des structures et des activités innovantes dans le champ de l’économie solidaire. Les organismes intermédiaires ont eu par ailleurs la mission d’évaluer la pertinence de ces aides, en termes d’emplois directs ou indirects. Le FSE inscrit son action dans une finalité sociale mais aussi compétitive, avec une logique de soutien, aussi conditionnée. En Auvergne, le CREDIS 2 (OI) a procédé à une étude pour « mesurer quantitativement le nombre concret d’emplois créés, grâce au fonds social européen sur des projets 10b et enquêter qualitativement sur l’impact de la subvention sur l’emploi pour les structures, ainsi que, sur le parcours des personnes employées dans ces structures. » (Ceyssat E., 2010, p.68)