Matérialisation, matérialités du commun «Ferme de la Mhotte»
XVIe Rencontres Inter-univiversitaires de l’Economie Sociale et Solidaire - RIUESS - Montpellier, 25.27 mai 2016
Patrick Bourgne, mai 2016
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Résumé :
La question de la matérialisation des utopies est difficile. Celle qui concerne l’utopie des communs ne l’est pas moins. Pour la traiter, cette contribution s’appuie sur un double cadre, théorique et pratique, co-construit en partant du concept de commun sous l’angle utopique. Elle associe à un agir instituant, la pensée d’Habermas sur l’agir communicationnel et des dispositifs et récits, inscrits dans la matière par des démarches artistiques, qui redonnent de la puissance à cet agir.Si la construction théorique de ce cadre doit beaucoup au savoir accumulé par une pratique de recherche universitaire, il a été mis à l’épreuve des pratiques et savoirs mis en œuvre sur la Ferme de la Mhotte. Il y a donc eu dans un premier temps appropriation réciproque des savoirs pour être en mesure de se comprendre et de produire un ensemble de connaissances communes.Cette posture a permis de générer un certain nombre de réflexions et de connaissances intéressantes. Elle confirme la complexité du problème de la matérialisation des communs tout en confirmant l’intérêt du concept de monde vécu et des différentes formes d’institutions pouvant le coloniser. Elle met également en évidence l’importance des récits, des lieux du cadre juridique et du régime de signe lié aux communs.