Interview de Pariona Fredy, Magasin du Commerce équitable à Huancayo (Pérou)
Activité dans le domaine du commerce équitable
Humberto Ortiz Roca, janvier 2004
I. Quel est l’objectif principal de votre activité?
L’accès au marché des producteurs agricoles et l’amélioration de la qualité de leur production.
II. Pratiquez-vous une économie différente? En quoi se différencie-t-elle de l’économie dominante ?
Je pratique l’Economie Solidaire. Elle est différente de l’économie de marché parce qu’elle s’intéresse à revenir à une économie au service des hommes. Elle ne s’intéresse pas seulement pour l’économie elle-même.
III. D’après vous, qu’est-ce que l’abondance? L’abondance matérielle est-elle un but ou un moyen d’atteindre quelque-chose de plus ? Qu’est-ce que ce plus?
Il s’agit d’accroître l’abondance intégrale, c’est-à-dire, non seulement les aspects économiques mais aussi les valeurs humaines. Celles-ci sont très importantes quand on parle de développement.
IV. Quelles sont les valeurs que vous et vos camarades /collègues pratiquez dans votre vie quotidienne et dans votre travail? D’après vous, est-il possible que ces valeurs prédominent un jour dans l’ensemble de la société ? Comment peut-on les généraliser ?
Nous pratiquons des valeurs chrétiennes et humaines : solidarité, coopération, camaraderie, etc. Je crois qu’il faudrait les généraliser par des faits à travers leur plus large diffusion ainsi qu’en les montrant dans la pratique, par des faits qui commencent par les attitudes personnelles.
V. Quelles innovations avez-vous développé sous la forme de l’organisation, la gestion et l’appropriation des fruits du travail?
En ce qui concerne l’organisation, une plus grande participation dans la prise des décisions; pour ce qui est du travail, nous avons compris que le travail élève la personne en tant que telle, les fruits du travail ne sont pas seulement économiques. Il y a également l’estime de soi, les fruits sociaux et culturels.
VI. Considérez-vous qu’il est important de travailler dans un réseau de solidarité ou dans des chaînes de solidaires de production ? En quoi consistent-elles à votre avis?
A mon avis, aussi bien l’un que les autres ont des caractéristiques importantes et on devrait tirer profit des aspects positifs de chacun d’eux. Il ne faut pas rester enfermé dans l’une des possibilités car la réalité nous a montré qu’on peut faire des réseaux de solidarité et dans certains cas, créer de petites chaînes, à l’intérieur de ces réseaux.
VII. Votre activité a-t-elle de l’influence dans la vie de la communauté ? Comment et dans quelles sphères ?
Oui, surtout en ce qui concerne l’organisation, les aspects productifs, sociaux et économiques.
VIII. D’après vous, qu’est-ce que le travail ? Quelle valeur et quelle signification a-t-il dans votre vie ?
Je crois que c’est un droit de l’homme, qui lui permet d’atteindre son épanouissement personnel. C’est aussi un don de soi pour servir les autres, qui s’appuie spécialement sur l’amour du prochain et de Dieu, en tant qu’être supérieur et créateur.
IX. Quel est le rôle de la femme au sein d’une initiative économique caractérisée par la coopération et la solidarité ?
Elle a un rôle très important. Spécialement du fait qu’elle participe aux décisions et aux activités qui supposent des apports importants au développement de la famille.
X. Comment les politiques publiques et l’Etat peuvent-ils contribuer au progrès de la socio-économie solidaire ?
Je crois qu’il faut comprendre qu’il n’y a pas une seule voie pour atteindre le développement du pays. Il y a des propositions qui réussissent à développer l’économie et les aspects sociaux, en même temps. Mais les gouvernements de notre Etat n’ont pas eu la capacité pour reconnaître les expériences d’économie solidaire qui existent dans le pays. L’économie solidaire fonctionne effectivement, elle n’est pas seulement une utopie.
XI Croyez-vous que la mondialisation de la coopération et de la solidarité est possible? Comment faire pour qu’elle devienne vraie?
Elle est possible, mais il faudrait arriver d’abord ou parallèlement à développer la coopération sur le plan local, pour jeter les bases solides de la coopération mondiale; je crois qu’on doit continuer dans cette voie. Il y a des propositions et des expériences déjà en place dans certains pays. S’il y avait un rapport entre elles, on pourrait arriver à une coopération plus large et plus solidaire dans le monde.
Sources :
Chantier Vision du PSES
Voir aussi :
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Mme Houngbo Julienne est membre de l’Association des caisses de financement du Bénin (ACFB) dont elle assure actuellement la présidence.
Aurélien Atidegla, novembre 2003
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Joaquim est membre de la COOPEVIDA. Actuellement, il est le coordinateur général du CENTRU-MA (Centre d’Education et Culture du Travailleur Rural) et Vice-Président de la CCAMA (Centrale de Coopératives Agro-Extractives du Maranhão). Joaquim et sa famille possèdent un terrain de 33 hectares dans le sud du Maranhão, dans la municipalité de Mangabeiras.
Marcos Arruda, novembre 2003
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Interview de CEDESA et REMECC (Réseau Méxicain de Commerce Communautaire).
La première organisation s’occupe de développement intégral dans plusieurs communautés paysannes dans la région de Dolores Hidalgo Guanajuato. La deuxième, de commercialisation au niveau national; elles sont liées à RELACC (Réseau Latino-Américain de Commerce Communautaire) basé en Equateur. Travaille dans le domaine de l’économie solidaire impliquant auto-consommation et consommation consciente pour aller vers un développement autocentré.
Chilo Villareal, décembre 2003
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Interview de Maria Guadalupe Castañeda, région de l’Isthme de Tehuantepec au Mexique.
L’association travaille dans le domaine de l’appui à des projets agricoles selon des principes du commerce équitable. Elle assure le suivi de ces organisations:Conseil, Projet et Evaluations.
Chilo Villareal, décembre 2003
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Interview de Austreberta Luján, Communauté Chatinos, région de Oaxaca au Mexique
Production et consommation de café Jamaica de qualité produit selon les principes de l’économie solidaire et de l’agriculture biologique.
Chilo Villareal, janvier 2004
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Interview de Lozada Seminario Marianella , Groupe Initiative d’Economie Solidaire - Chiclayo (Pérou)
Activité dans le domaine de la formation, production, commercialisation au Pérou
Humberto Ortiz Roca, janvier 2004
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Dans un cadre économique très dégradé, l’économie Bayanihan ou économie solidaire aux Philipines met au centre les questions de formation, l’importance de Dieu, se délivrer de l’attitude de mendicité et apprendre à épargner ainsi que d’entreprendre dans un esprit différent.
Benjamin R. Quiñones, Jr., février 2004
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Interview de Annie García - Golden Harvest Christian Ministry International , Philippines.
L’économie “Bayanihan” ou économie solidaire aux Philipines, met l’accent sur l’élément spirituel et des projets pour permettre à des communautés de sortir de la pauvreté. Un travail d’échanges à différentes étapes de la chaîne de production permettent une amélioration substantielle de la qualité de vie des personnes impliquées.
Benjamin R. Quiñones, Jr., février 2004
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Interview de l’organisation- LJOR Fellowship, Philippines
L’organisation LJOR Fellowship coordonne sept organisations populaire dans sept villages. Ses activités comprennent la formation de valeurs, l’organisation communautaire, l’accumulation de capital, le développement d’entreprises et le renouvellement spirituel. Cette expérience s’inscrit dans le cadre de l’économie “Bayanihan” ou économie solidaire aux Philippines.
Benjamin R. Quiñones, Jr., février 2004
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Interview avec l’organisation Pasay City Cooperative Service, Philippines
Le Pasay City Cooperative Service promeut l’établissement et le renforcement de coopératives (habitat et identification de projets économiques pour les populations des bidonvilles). Il organise, coordonne et met en réseau 10 organisations populaires dans 10 villages. Importance de la sagesse et du spirituel.
Benjamin R. Quiñones, Jr., février 2004
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Interview de NETECO -Organisation de Droits Humains intégraux, Puebla, Mexique
Importance du travail de groupe et d’amélioration de l’alimentation.
Chilo Villareal, mars 2004
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Interview de l’Organisation Nahuathl Indépendante. (ORNI), Région de Nuevo Necaxa, Puebla, Mexique
L’ORNI est une société de Solidarité Sociale formée par 6 villages indiens de la Région de Nuevo Necaxa, Puebla, au Mexique. Elle travaille dans le domaine de la santé et de l’alimentation selon les principes de l’autogestion et du commerce équitable. Met l’accent sur la mémoire communautaire et l’importance du rôle des femmes dans la communauté.
Chilo Villareal, mars 2004
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M. Déguénon Victor est âgé de 60 ans, marié et père de 8 enfants. Il a embrassé la carrière de jardinier depuis le 5 janvier 1972. Il a été élu président déjà une fois au niveau de l’Association des jardiniers de Houéyiho en 1992. En raison des réformes inhérentes à la décentralisation, il a été réélu à la dernière élection pour porter son savoir-faire à l’œuvre de l’émergence de leur coopérative.
Aurélien Atidegla, avril 2004
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Interview de Sheelu Francis, Tamil Nadu Women’s Collective, Tamil Nadu – Inde
Sheelu Francis est une leader internationalement connue du collectif fort de 60 000 femmes, actif dans tout l’état de Tamil Nadu, dans le Sud de l’Inde. Sheelu est également la porte-parole internationale du Collectif: elle parle des impacts du commerce international, de la dette et des activités des entreprises transnationales sur le développement local, sur la sécurité alimentaire et la souveraineté.
Marcos Arruda, avril 2004
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Oscarina est une représentante des travailleurs associés au mouvement de l’ECOSOL brésilien; elle est une leader du Forum de São Paulo de l’Economie Solidaire, et la seconde représentante de la région sud-est auprès de la coordination exécutive du FBES-Forum Brésilien de l’Economie Solidaire. La coopérative fonctionne dans le domaine de la psychologie – le groupe a opté pour la Psychologie Sociale Communautaire
Rosemary Gomes, mars 2004